Dans ce cas, il ne faut pas attendre les résultats de la biopsie pour commencer le traitement, car les heures sont comptées face au risque de cécité, et le chien souffre énormément.

Il est mis sous doses MASSIVES de stéroïdes et corticoïdes, oraux et locaux.

Cependant la quantité, de même que l'usage (oral ou local), est différent d'un chien à un autre.

Puisque le VKH est une maladie auto-immune, on donnera aussi des immuno-suppresseurs pour essayer de bloquer le système immunitaire. Une fois qu'un chien est mis sous ces inhibiteurs, son système devient largement ouvert à tous genres de bactéries et de virus. Le propriétaire doit réfléchir à deux fois avant d'emmener son compagnon n'importe où : s'il se blesse à la patte, reviendra t-il avec une infection qui n'en finira pas de guérir ?

Les effets secondaires des médicaments sont parfois pires que la maladie elle-même. Beaucoup de chiens décuplent leur appétit et leur soif devient insatiable. Il pourrait aussi y avoir un changement perceptible dans le comportement du chien. De plus, à cause des immuno-supprsseurs, le chien ne peut pas avoir ses vaccins. Il ne tolère pratiquement plus les produits chimiques, donc les conservateurs de la nourriture sont à éviter, ainsi que les produits anti-parasitaires.

Actuellement il n'y a donc pas de test pour détecter un chien porteur. Mais il ne fait plus aucun doute pour les experts qu'il y a transmission génétique. Le problème, c'est qu'ils ne savent pas de quelle façon exactement. D'où l'interêt d'une participation de masse à l'étude du CNRS de RENNES pour trouver des réponses à toutes ces questions !

Il y a quelques années,  l'Américaine Linda Wroth avait rassemblé beaucoup d'échantillons de sang pour une étude sur le VKH. Le but était de trouver le gène d'ADN pour qu'un test puisse être mis à la disposition des éleveurs et tous naisseurs.

Grâce à la coopération et la participation d'amoureux de l'Akita, cette étude a été faite sur environ 1000 échantillons. La subvention a été insuffisante, mais l'Université de Davis (USA) a pu rassembler une quantité énorme d'informations qui devra être  partagée avec les autres chercheurs. Ils n'ont pas trouvé de traitement pourtant. C'est décevant. Mais la guerre n'est pas perdue pour autant.

On avait espéré que cette étude s'étendrait dans les autres pays. Mais il y a eu une réaction insignifiante vis-à-vis de ce projet. Nous pouvons également tous apporter notre contribution en envoyant des échantillons d'ADN à UCDavis (USA) dans l'avenir. Les échantillons seront stockés pour des études futures. Comme notre Akita atteint ne sera malheureusement pas avec nous très longtemps, il faut inciter tout le monde à continuer à participer.

Il y a de nouveaux chiots qui naissent à tout moment, et leur ADN est très important. Et un nouveau département très spécial a été mis en place pour les échantillons. Ceux-ci seront utilisés pour beaucoup plus de maladies.

Le projet consiste à étendre les études sur d'autres maladies aussi.

On comprend que faire des recherches sur le VKH peut prendre beaucoup d'années. Il suffit de regarder par exemple la recherche sur le SIDA et le cancer pour constater les difficultés écrasantes que rencontrent déjà les chercheurs sur les maladies humaines.

Mais avec votre aide et votre soutien continuels, une banque de données a été accumulée et pourra toujours être rassemblée.

Il n'y a malheureusement pas de réponse fiable pour ce paragraphe.

On peut parler des traitements médicaux typiques pour cette maladie, mais une chose ressort de tout cela : chaque chien est différent de l'autre, de la sévérité des symptômes à la réaction au traitement, en passant par la quantité de médicaments dont il a besoin... C'est une maladie très dure !

Une "uvéite" (inflammation d'une membrane de l'oeil) est le premier symptôme avant le risque de glaucome (entraînant la cécité).

Si votre vétérinaire vous dit "uvéite", il faut avoir le réflexe "VKH", quitte à se tromper.